Le succès de Clubhouse – et surtout sa valorisation d’1 milliard de dollars – est impressionnant.
Mais c’est peut-être un succès essentiellement “médiatique”, du fait du buzz autour de l’application et de son côté élitiste. Car il ne faut pas perdre de vue que la plateforme ne compte pour le moment “que” 13 millions de membres dans le monde, et que la croissance liée aux nouveaux téléchargements semble se tasser, voire se tarir.
En fait, je retrouve dans cette hype celle qui avait prévalu quelque temps après le lancement de Twitter, qui réunissait à peu près les mêmes profils lors des premiers mois ou des deux ou trois premières années, à savoir avant tout des early adopters, des geeks, des entrepreneurs, des gens de médias… et beaucoup de branleurs (je dois bien me trouver dans une de ces catégories, voire même peut-être dans toutes haha).
Une montagne de bonnes décisions à prendre pour Clubhouse
Sauf que l’état des internets et du digital n’est pas le même en 2021 qu’en 2006/2007, et que l’on sent bien la fantastique accélération des connaissances et des compétences sur le sujet. Là où il aura fallu plusieurs années à Twitter pour être connu, reconnu et commencer à toucher un peu le grand public, il faudra probablement seulement quelques semaines ou au pire quelques mois à Clubhouse pour en arriver au même point.
Du coup, je n’aimerais pas être à la place de ses deux dirigeants, car ils sont face à une montagne de bonnes décisions à prendre pour définir la stratégie du service à moyen terme, et les choix doivent leur valoir quelques nuits blanches. Faut-il proposer un système d’enregistrement, faut-il intégrer un chat, d’autres fonctionnalités (sous-titrage en direct, outils de montage intégré…), au risque de banaliser l’outil et d’en faire une énième plateforme de communication ? Qui de la monétisation ? Faut-il aller vers les entreprises, et de quelle façon ?
Autant de questions qui doivent remplir les agendas de réunions de la Silicon Valley aussi vite qu’une salle de tests PCR à Dunkerque, surtout quand la concurrence des Twitter et autres commence à pointer le bout de son nez.
Des réunions sur Clubhouse bien sûr. Enfin, j’espère pour eux.
Télégrammes
Tu veux mieux savoir quel type de données sont récoltées par les applications qui sont sur ton smartphone ? Voici un petit précis détaillé qui va t’aider à comprendre (et à faire le tri, éventuellement).
SoundCloud ouvre son porte-monnaie, si tu as quelques musiques originales hébergées sur la plateforme, prépare-toi à (ne pas) devenir riche.
Sinon pour devenir riche tu as aussi les NFT, si tu n’y comprends rien après avoir lu ça tu n’as plus d’excuse.
Encore une fois, c’est peut-être la technologie qui nous sauvera, a fortiori numérique. Si tout le monde veut bien jouer le jeu, évidemment.
Ou pas (mais certains arguments sont un peu discutables).
Sinon je relaie cet article pour le sujet traité, mais je me demande si ce n’est pas surtout pour son titre. Masterclass.
Un élu a-t-il le droit de bloquer quelqu’un sur Twitter ? A priori tu fais un peu ce que tu veux avec TON compte, sauf que peut-être pas finalement. Enfin bon, il faut vraiment n’avoir rien d’autre à faire que d’aller saisir la justice pour ça…
Coupez vos micros, la CNIL nous refait une petite rgpdite aïgue. Cette fois, la poussée allergique concerne Clubhouse, qui ne serait pas vraiment au carré avec nos règles.
Pendant ce temps, Apple continue à jouer les bons élèves, et à emmerder (dans les deux sens) tranquillement toute la concurrence, car la data n’est pas son business.
Les stories débarquent dans WordPress, une bonne façon de recycler ses contenus longs pour du news-snacking ? On va essayer ça hein.
Le sous-titrage en temps réel arrive sur Google Chrome, pour la vidéo et l’audio, pour le moment uniquement en anglais.
Les 10 dirigeantes les plus influentes sur les réseaux sociaux. Que des grosses boites du CAC40 je te rassure, c’est plus facile, forcément. Il ne manquerait plus que de jeunes entrepreneuses (entrepreneures ?) indépendantes de talent soient plus influentes qu’une boss de L’Oréal, faut pas pousser non plus.
Et sinon puisque nous sommes dans les classements, voici le Top 10 des réseaux sociaux en France, mais cette fois-ci par nombre de visiteurs uniques (et pas comme souvent par nombre d’inscrits). Où l’on voit que Twitter est 3 fois moins visité que Facebook, alors que c’est de loin le plus visible, le plus en prise avec l’actu chaude et le plus générateur de polémiques quotidiennes.
Quand la PQR utilise l’intelligence artificielle pour déterrer ses archives afin de les monétiser et de renforcer l’engagement.
On connaissait les dark kitchens (ou restaurants fantômes), voici les dark stores. L’article est payant mais l’essentiel pour comprendre est dans la partie gratuite.
La 5G démarre aujourd’hui à Paris, la vraie, pas celle contenue dans le vaccin hein.
Pour acheter un morceau de Bitcoin 6 fois son vrai prix, soit le gars est vraiment stupide (et riche), soit il y a un truc qui nous échappe.
On s’en fout, on va bientôt avoir un bon prétexte pour s’échapper d’une visioconférence Zoom (ou la rendre insupportable pour tous les autres). Essaye et amuse-toi à cumuler les sons, c’est énorme, je ris encore de l’expérience en imaginant le résultat en vrai.
A la petite semaine
Le manche à balai en télétravail
“Mesdames et messieurs, ici votre commandant de bord. Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous annoncer que je suis en télétravail”. Tu as peut-être déjà vu passer ce dessin humoristique, mais ce que l’on sait moins c’est que des startups se penchent sérieusement sur le sujet de l’avion autonome, ou sans pilote si tu préfères. C’est le cas de Reliable Robotics, une jeune pousse californienne qui souhaite constituer une flotte d’aéronefs capables de transporter leur cargo sans pilote, grâce à l’autonomie logicielle et une lointaine télécommande. Comme des drones militaires, en fait, qui volent déjà des heures sans souci, et avec une très grande fiabilité. Cela dit, on leur souhaite bon courage et une longue descendance, parce-que celui qui verra cela n’est sûrement pas encore né. Et il se pourrait bien que les avions sans pilotes soient aussi des avions sans passagers.
Netflix en excès de vitesse
Netflix avait annoncé en août 2020 introduire pour la première fois une fonction de vitesse accélérée sur sa plateforme. Après une première phase de test fin 2019, elle a rendu cette fonctionnalité disponible pour tous ses abonnés sur leurs smartphones Android et Apple. Dans ce podcast Usbek&Rica, trois témoignages sur l’utilisation de cette fonctionnalité qui fait hurler les auteurs et les cinéphiles, mais qui arrange les impatients et les adeptes du binge watching. Personnellement, si une série est vraiment chiante, j’arrête simplement de la suivre, l’idée de la regarder en accéléré ne m’ayant jamais effleuré. Et toi ?
Android à poil
Expérience intéressante menée par les confrères de Nowtech TV, et qui au premier abord pourrait paraître quasiment mission impossible : vivre un an avec un Android sans Google. Ils l’on fait, et même si ce ne fut pas toujours évident, ils démontrent que c’est possible, à condition quand même de faire quelques sacrifices, notamment Google Maps, sans laquelle Uber ne fonctionne pas…
L’ordinateur analogique
Je n’aurais jamais pensé que l’on puisse associer ces deux mots, “ordinateur” et “analogique”. Et pourtant, cet apparent oxymore décrit une réalité fascinante, celle de « machine d’Anticythère », que certains qualifient de premier ordinateur au monde, puisqu’il date de plus de 2 000 ans. Depuis sa récupération en 1901, des générations de chercheurs se sont émerveillées devant sa complexité étonnante et son mécanisme impénétrable conçu par de véritables génies, ce qui remet en question toutes les idées préconçues sur les capacités technologiques des Grecs anciens.
Profession : éleveur de doigts
Une enquête passionnante traduite, résumée et adaptée en français par l’excellent camarade Benoît Raphaël (Flint) sur la façon dont les algorithmes sont traités (ou maltraités) chez Facebook pour susciter de l’engagement. Avec notamment le témoignage du responsable du Machine learning du réseau social (devenu depuis Directeur Technique de l’IA responsable et éthique, toujours chez Facebook). Le mécanisme qui consiste à nous conduire à liker compulsivement sous l’influence de l’émotion pour générer davantage de chiffre d’affaires publicitaire y est très bien décrit et imagé.
Deepfakes, mode d’emploi
Un dossier très intéressant à écouter en replay sur les deepfakes, ces vidéos truquées qui peuvent faire dire ce que l’on veut à qui l’on veut, avec quatre experts du sujet, dont un concepteur de deepfakes. L’inévitable question de la menace que représente cette technologie pour les démocraties (ou ce qu’il en reste) est posée, ainsi que celle de la multiplication des outils et apps disponibles pour le grand public pour réaliser des hypertrucages (c’est le nom français) très convaincants. Autre son de cloche, cette technologie qui permet de détecter les deepfakes en analysant le reflet dans les yeux.
La timeline de la déprime
C’est peut-être le genre de truc que tu n’as pas du tout envie de lire (moi non plus), mais l’exercice mérite d’être mentionné. Le Monde y va de sa petite timeline sur le Covid-19 depuis son apparition “officielle” en janvier 2020 jusqu’à ces derniers jours. Intéressant pour se replonger dans la chronologie de cette mauvaise blague qui a quand même eu le mérite de faire découvrir l’existence de choses bizarres comme le pangolin, un professeur marseillais, applaudir des gens parce-qu’ils font leur travail, ou encore des directeurs de la Santé qui comptent les morts tous les soirs à 19 heures. Personnellement ma plus grosse découverte a été le Franprix pas loin de chez moi, où j’allais tous les soirs en mode clandestin pour ravitailler, et dont les rayons étaient toujours miraculeusement aussi pleins de victuailles que vides de clients.
Transacoustic express
Petite parenthèse technico-musicale. J’ai découvert récemment au hasard d’un vlog d’un Youtubeur auquel je suis abonné cette technologie assez récente (2016 apparemment) appliquée aux instruments acoustiques, en l’occurrence des guitares, qui consiste à amplifier et magnifier naturellement leur son sans les relier à un ampli. En fait le système est installé nativement dans le corps de l’instrument, et il consiste à utiliser sa forme naturelle et les vibrations des cordes et de la caisse pour créer une “auto-amplification” dont le résultat à l’oreille est étonnant, autant en volume qu’en finesse sonore. Le système “transacoustique” – un terme appartenant à Yamaha, qui l’applique aussi à des pianos – permet en outre d’intégrer des effets numériques, comme la reverb, le delay ou le chorus dans un instrument naturel. Du coup j’ai un peu craqué sur cette magnifique Lava Me 2 en fibre de carbone nativement dotée du dispositif, et tu peux entendre ça (au casque avec un peu de volume de préférence) sur cette petite démo que j’ai publiée vite fait sur Insta. Le son est dingue.
La bonne adresse
La visioconférence c’est sympa (ou horrible, selon ton humeur) mais cela suppose une contrainte d’organisation puisque tous les participants doivent être présents au même moment. Un problème qui peut être résolu avec la visio asynchrone, autrement dit un truc qui a tous les attributs d’une vidéoconférence, mais que chacun peut enregistrer et regarder quand il le souhaite. C’est ce que propose Weet, un nouvel outil né à San Francisco, qui offre de nombreuses possibilités pour travailler à distance sans être collé à son écran en attendant le fameux lien Zoom. Weet est donc un service de messagerie vidéo dans lequel on peut pratiquement tout faire, enregistrement, partage d’écran, ajout d’arrières-plans et de filtres (dont le fameux fond flouté). Il est également possible de poster des commentaires écrits, audio ou vidéo, et de chapitrer les vidéos. Enfin le service propose aussi une fonctionnalité de transcription à la volée (mais je n’ai pas testé son efficacité en français). L’outil est de plus disponible directement dans le navigateur (Chrome et Edge) sans aucune installation.