
Dans le grand festival de fake news auquel nous ont désormais habitués les réseaux sociaux (notamment grâce à quelques imbéciles qui règnent sur le FC Facebook), les médias, souvent pointés du doigt, ne sont pas tous responsables.
Je constate depuis quelque temps une certaine tendance – pour autant pas si nouvelle – à faire parler les morts, ou même des personnes connues qu’un problème de santé a forcées à se mettre en retrait de la vie publique.
C’est ainsi que l’on a droit régulièrement à de longs posts enfilant les poncifs de niveau CM2 que l’on attribue à Steve Jobs comme étant ses derniers mots sur son lit de mort. Ce qui est évidemment complètement faux. Ou aux premiers mots de Michael Schumacher à son épouse alors qu’il serait sorti du coma. Intégralement inventé également. Car non seulement rien n’a jamais indiqué que le champion serait de nouveau conscient, mais surtout son état de santé est le secret le mieux gardé du monde, et ses proches n’ont jamais publié la moindre déclaration sur le sujet.
Le pire dans tout cela : des armées de naïfs partagent et repartagent ces posts jusqu’à plus soif, incitant d’autres armées de naïfs à commenter la larme à l’œil devant des déclarations “si émouvantes, si sincères, si vraies”…
L’objectif de ces super contaminateurs ? On ne sait pas trop. Se faire mousser probablement, sur des sujets sensibles (la mort, la maladie), dont on sait qu’ils représentent souvent un petit jackpot émotionnel puisque tu comprends on est dans l’humain, là. Et sur les réseaux sociaux, qui dit émotionnel dit beaucoup de vues, de clics, de likes et de partages.
Bingo.
C’est drôle, mais ce genre de publication – et leurs auteurs ou leurs diffuseurs, qui font leur beurre rance sur le malheur des autres, sans aucun scrupule mais en se drapant dans un humanisme en mousse – aurait plutôt tendance à me donner la nausée.
Mais je ne dois pas être très humain.
Télégrammes
Alors que c’est ce qui a fait son succès, OnlyFans veut maintenant bannir le porn de sa plateforme. Ah ben non en fait.
Google va peut-être prochainement indiquer le prix des péages dans sa navigation. On signale actuellement une vague de malaises à Mountain View suite à la découverte des tarifs français.
Révéler l’identité d’une personne anonyme sur internet (ou “doxer”) est désormais un délit passible d’une peine de prison.
Puisque nous parlons de révélations, Facebook choisit les siennes avec une certaine parcimonie.
Et sinon, fais gaffe où tu ranges tes cryptos. Mais y a-t-il vraiment une solution idéale et totalement sécurisée ?
Lui n’a pas trop de problèmes d’argent, mais le défi à relever était énorme, et Tim Cook ne s’est pas trop mal débrouillé.
Et son Apple Watch (l’un des rares nouveaux devices lancés sous son mandat avec les AirPods) reste de loin la montre connectée la pus vendue au monde, dans un marché en croissance continue.
Spotify dévoile son hit parade de l’été français. Il se peut que tes oreilles saignent un petit peu.
À moins que tu préfères écouter des K7 audio.
Si Google a payé 15 milliards de dollars à Apple pour rester le moteur de recherche par défaut de l’iPhone, c’est que le business du search mobile rapporte certainement encore beaucoup plus que ça. Et c’est lunaire.
C’est quand même ballot, une option à 10 000 dollars qui ne fonctionne pas très bien, selon l’aveu même de son créateur. Mais bon, on a une grosse mise à jour de l’application, ça compense, puisque cela n’était pas arrivé depuis plusieurs années.
Et la Model Y est enfin disponible en France, premiers clients livrés ce matin. Et probable carton par ici.
Apparemment, Samsung ne semble toujours pas guéri de sa fixette (et de son complexe) vis-à-vis d’Apple. Et ce n’est pas toujours très élégant.
Des tarifs de courses à géométrie variable en fonction de l’état de charge de nos batteries ? Dis-moi pas que c’est pas vrai sinon cela ne serait pas très joli, n’est-ce pas Uber ?
On s’en fout, on peut maintenant parler à Kanye West. Enfin, si on a quelque chose à lui dire. Je cherche encore.
À la petite semaine
Les drones c’est de la balle
Le pilotage extrême de drones de course en mode FPV (First Person View) fournit des images de plus en plus spectaculaires, à condition d’avoir le cœur bien accroché et de ne pas être trop sensible au mal de l’air. Dernière démonstration en date : suivre une… balle de golf après un tir ! La séquence est courte mais tellement étonnante que certains ont cru au fake, alors que visiblement pas du tout. Bientôt un drone pour suivre de près le ballon aux pieds de Messi ?
Un télescope pour écouter des conversations
Peut-être encore plus fascinant que le hacking par intrusion dans des données ou du code informatique, l’espionnage low-tech ne cesse d’aiguiser l’ingéniosité des pirates en tous genres. Reposant souvent sur des techniques fondées sur la captation de données par ingénierie sociale, mais aussi par des canaux visuels ou audio, cette forme de piratage passe parfois sous les radars des spécialistes en sécurité. Comme par exemple le fait d’utiliser un télescope pour déchiffrer à distance les bribes d’une conversation sur Google Home via le scintillement des LEDs de l’enceinte connectée. Tire tes rideaux si tu veux parler tranquille.
Le sens du partage
Le moyen le plus simple et le plus rapide pour hacker les serveurs d’une entreprise ? Soudoyer ses collaborateurs pour obtenir leur complicité en interne, et leur faire exécuter le sale boulot. À leurs risques, évidemment. C’est la combine un peu grossière imaginée par un hacker pour installer un ransomware, avec la promesse de reverser 40% des revenus générés par la magouille à l’employé indélicat. Tu le sens ce petit fumet de prison ?
Les community managers dans le dur
Au carrefour de nombreuses (trop ?) compétences, le métier de community manager devient de plus en plus exigeant au fil du temps. Durcissement des algorithmes, pression constante des communautés, infobésité, volatilité des internautes, autant de paramètres dont il faut savoir maîtriser l’évolution, au risque d’être très vite dépassé, voire complètement largué. La clé se trouverait-elle dans un début de spécialisation ?
Le hamburger va-t-il disparaître du menu ?
Que nous l’aimions ou pas, nous en mangeons tous les jours. Des burgers ? Pas vraiment (après tu fais ce que tu veux hein). Là on parle du fameux menu “burger” qui a éclos il y a une dizaine d’années avec l’émergence des smartphones, des apps et de l’internet mobile, et que l’on retrouve en haut à gauche (et parfois à droite) sur des milliers d’interfaces. Un mets à déguster cependant avec modération, car il n’aurait pas que des avantages.
Dame de cœur
Les objets connectés peuvent être très utiles, notamment quand ils sont destinés à surveiller notre état de forme, comme les montres ou bracelets connectés. À condition de les utiliser avec une certaine modération. Et donc de ne pas faire comme cette femme qui a utilisé sa montre intelligente pour réaliser sur elle-même près de trois électrocardiogrammes par jour pendant un an. Quand l’anxiété de la maladie devient plus toxique que la maladie.
Diversité à louer, peu servie, bon état général
“Nous avions commandé des handicapés pour diversifier nos équipes de couvreurs. Lorsque l’un d’eux est tombé d’un toit pendant le shooting, son remplaçant est arrivé dans l’heure.” Cela n’a pas fait beaucoup de buzz, et pourtant c’est férocement caustique. Cette “agence” très spécialisée dans le politiquement incorrect fournit en location à la demande des personnes issues de la diversité ainsi que des personnes handicapées… et des femmes (!) aux entreprises pour qu’elles puissent publier des photos inclusives sur leur site internet ou tout autre support de communication. Tu l’auras compris, c’est un énorme troll qui vise probablement deux cibles : les entreprises manquant de diversité parmi leur personnel, mais aussi celles qui essaient de se donner une image très “diverse” à peu de frais. Tu trouveras cela soit très drôle – notamment les témoignages clients de la rubrique Références – soit de mauvais goût.
Le sexe mène à tout, même à Wikipedia
Le savais-tu ? Avant de devenir l’encyclopédie que l’on sait, et accessoirement l’un des 5 sites internet les plus visités au monde, Wikipedia a fait ses débuts comme site… érotique. Ce n’est que dans une deuxième itération que le très cordial Jimmy Wales, son fondateur (avec qui j’ai eu la chance et l’honneur de partager il y a quelques années une bière et des cacahuètes lors d’un improbable meetup à Las Vegas) en a progressivement fait ce qu’il est aujourd’hui, avec ses qualités et ses nombreux biais. NB : cet article date de novembre 2020 mais il vient de remonter dans mes sources, et il n’a pas pris une ride.
La bonne adresse
En cette époque où l’on parle de plus en plus souvent d’économie de la passion, il est peut-être utile de s’organiser un peu pour faire tourner sa petite entreprise en mode freelance. Les internets ne manquent pas de ressources pour les entrepreneurs indépendants, ou autres solopreneurs, mais l’offre est tellement pléthorique qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Freebee est avant tout un outil commercial destiné à gérer son activité (et ce post n’est pas sponsorisé) mais c’est aussi un blog très bien fait distillant de nombreux conseils, bonnes adresses, trucs est astuces, ainsi que des dossiers pour faciliter la vie des freelances. Dans le même esprit on peut aussi parler du blog de Codeur.com, davantage orienté métier, mais du coup les deux se complètent.